Pêcher carpe seine

Trois ou quatre fois par an, Romain part avec des copains passer un long week-end au bord de l’eau. En installant leur camp, ils n’ont qu’une chose en tête : les combats qui les attendent avec les grosses bestioles (5 à 25 kilos) qu’ils sont venus taquiner.

La carpe est un animal méfiant et intelligent qui sait faire transpirer son bonhomme !

Tout commence par l’observation du plan d’eau : ici un arbre immergé, là des hautes herbes ou des feuilles de nénuphares… Autant d’endroits potentiels où les poissons viennent se nourrir et où Romain va placer ses montages (la ligne et ses hameçons) et ses amorces (ce qui va attirer le poisson). Il attend ensuite les passages de bancs de poissons : si ça ne mord pas, il adaptera sa stratégie. Sans observation et sans patience, il sait qu’il rentrera broucouille !

Pour tester plusieurs endroits à la fois, il utilise 3 cannes posées sur des supports et armées de détecteurs de touches. Quand l’un d’entre eux sonne, c’est le branle bas de combat : pas question de passer à côté d’une prise, même à 3h du mat’ ! La nuit résonne alors tout à coup de l’affrontement entre un type à moitié réveillé qui tente de distinguer sa ligne dans le faisceau de sa frontale, et un poisson survolté qui file dans le courant. C’est ce genre de moments que Romain et ses copains pêcheurs viennent chercher au milieu de la nature !

Une fois ramenée au bord, l’animal vaincu devient la vraie vedette : on le pèse, on le mesure, on le shoot dans tous les sens. Les jeunes générations de pêcheurs sont de plus en plus adeptes du No kill : pas question de le garder, il retourne rapidement à l’eau. Les passionnés comme Romain vont même jusqu’à mettre un petit coup de Bétadine sur la bouche des carpes qui ont été blessées par leur hameçon !