Gravel essonne

Si on vous dit bikepacking en Île-de-France, vous répondez « Vexin » ou « Chevreuse »… pas vrai ? Et bien non, pas cette fois. Sophie est partie deux jours avec ses copains pour s’aérer le gravel dans la Gâtinais. Et y’a pas à dire, le Gâtinais, ça vous gâte !

Les amoureux de l’asphalte seront servis le premier jour. Le chemin entre Dourdan et Milly-la-Forêt serpente sur soixante-dix kilomètres : que de la petite route ou presque. Pourtant, sur une jolie route de campagne, à la fraîche entre les champs de tournesols, le pneu de Sophie choisit d’éclater. Une nouvelle chambre, un peu de rustine et l’incident est clos. Pour la pause, impossible de ne pas céder à ce petit coin tranquille au bord de l’Essonne ; même Olivier y tremperait les pattes. Un peu flapi quand même, la belle équipe atteignent leur objectif du jour : une auberge tenue par un Polonais. Les clichés ont la vie dure, le bougre leur propose toutes sortes de vodka (dont une à 95% !) mais sages comme des images et sobres comme des chameau, ils évitent le piège. 

Bien leur en a pris, car le deuxième jour est plus coriace. On s’approche de la forêt de Fontainebleau, les montées et les descentes s’enchaînent et leur font presque regretter le confort du bitume. Heureusement les efforts payent ! Teintée de ses couleurs d’automne, la forêt est plus belle que jamais et offre un point de vue sur le château de Chamarande qui mérite bien la petite montée à 10%. Le gravel en prend pour son grade et arpente toutes les surfaces possibles : de la terre fraîchement labourée, de l’herbe, du single forestier, des gravillons, des briques concassées, de la route bien défoncée, et un peu de boue pour finir. 

De retour en fin d’après-midi à Dourdan, cette fois on ne se refuse pas une petite bière. Il n’y a pas qu’en Pologne qu’on sait apprécier les bonnes choses de la vie !